Le cow-boy et le Pont Rouge. De Rivière du Loup au Festiglace.

Il y a d’abord Rivière du Loup dans notre périple. Parce que c’est un lieu que nous ne connaissons pas. Parce que c’est un endroit que nos amis et amies du Québec fréquentent chaque hiver. Et enfin, parce que c’est un spot très peu connu des grimpeurs Français voyageant de ce côté ci de l’atlantique. Un spot en pleine ville avec si peu de marche d’approche que l’on pourrait presque assurer de la route. Sauf qu’au milieu coule une rivière.

Un spot en plein milieu des maisons, qui une fois par an attire 600 participants lors du festival de glace « Grimpe en Ville » qui a lieu à la mi février.
Rivière du Loup n’est pas qu’une petite ville, c’est aussi un lieu plein de charme où chaque maison s’invite à un concours de beauté permanent.
Pour l’amateur d’escalade de glace, il y a de quoi s’amuser plusieurs jours d’affilée si le coeur et la forme physique sont au rendez-vous. 45m verticaux avec le froid par dessus, ça pompe pas mal les bras.
Le lien internet pour ceux qui souhaiteraient venir l’année prochaine.

Ghislaine avec Hélène Guy, notre très chère amie Québécoise et initiatrice de la visite à Rivière du Loup

Puis vient le Festiglace de Pont Rouge. Là c’est du sérieux. Là c’est du lourd. Treize ans sans compétition. Car le festiglace c’est d’abord et avant tout un rassemblement pour costauds du biceps qui veulent se mettre la tête en bas, les bras à l’envers et les mollets en fusion. Le festiglace c’est pas pour les filles fragiles ni pour les hommes sensibles. Le festiglace c’est comme grimper sur des piles d’assiettes émiettées mais à l’envers avec d’énormes glaçons au dessus de la tête et dans le froid d’un Québec en mode congélateur. Ah oui j’oubliais, sur une rivière gelée.

Du 21 au 23 février 2020, douze équipes se sont retrouvées sur le site d’escalade totalement remis à neuf par une équipe d’equipeurs ultra motivées. Trois mois de travail intensif ont permis aux organisateurs de proposer une vingtaine de voies allant jusqu’à M8 et toujours sur un caillou dégueulasse.
J’avais l’intention de participer à la competition mais mon compagnon d’escalade habituel avait eu la bonne idée de faire une jolie chute de 300m juste avant de partir et sa main cassée n’était pas en mesure de tenir un piolet, ni quoi que ce soit de raide et de dur.
Et puis j’étais là depuis deux jours et j’avais eu le temps de grimper pour le plaisir. Je me suis dégonflé avec mille excuses valables pour rester à l’écart et mille autres pour continuer à cocher quelques lignes que j’avais en objectifs.
Pas de dossard… pas de dossard !!

Les athlètes présent dont Marianne Van der Steen, mon ami Pack, Sam Beaugey, Manu Pelissier et son fils Milan se sont régalés. Le mot clé fut fumé. La phrase complète étant, j’ai tout donné, j’ai plus de bras… Je suis fumé !!
Quelques photos ci dessous pour le fun.